La CGT Canon
le 08/01/2021

C’est dans un climat de crise sanitaire sans précédent que la période des EAE vient de s’ouvrir chez CANON France.

Collaborateurs et managers attendent ce moment, censé être un moment d’échange, et s’y préparent en dressant le bilan de l’année écoulée, celui de l’atteinte ou pas des objectifs fixés début 2020. A cette époque, nous n’avions pas encore conscience de l’ampleur des conséquences du COVID-19 sur notre économie, notre façon de travailler et nos vies de manière générale.

C’est le moment également de se fixer ses propres objectifs pour 2021 et, dans ce contexte, faire preuve d’imagination, de motivation voire d’ambition sera un exercice plus ou moins compliqué selon que nous soyons commerciaux, techniciens ou administratifs.

C’est aussi la période durant laquelle vont s’ouvrir les NAO. Chacun se demande si cette année, CANON France sera en capacité d’accorder des augmentations de salaires générales et individuelles, générales ou individuelles, ou aucune des deux ?

Fin décembre, les négociations GEPP ont débouché sur la signature, par les deux autres organisations syndicales représentatives, d’un accord qui n’anticipe pas les conséquences des départs en retraite à venir, qui ne garantit pas l’évolution promotionnelle des collaborateurs en fonction de leur parcours ni même de leurs diplômes, qui ne donne pas de perspectives d’avenir au sein de CANON France, qui ne récompense pas les efforts accomplis et les objectifs atteints et qui ne reconnaît pas les compétences professionnelles.

Pour 2021, CANON France estime pourtant, dans sa communication du 11 décembre dernier annonçant le démarrage de la période des EAE, que « tout objectif doit incarner une ambition ». Ainsi, une politique RH ambitieuse et innovante devrait s’imposer.

Pour satisfaire à des ambitions de conquêtes ou reconquêtes de parts de marchés, pour devenir leader sur tel ou tel secteur d’activité, la motivation de l’ensemble des « troupes » est essentielle. Pour y parvenir, l'entreprise devrait mettre un point d'honneur à accorder :
- un changement de niveau et d’échelon voire de statut, pour tout collaborateur/ toute collaboratrice ayant obtenu de sa propre initiative, une certification en lien avec son poste ou un diplôme de niveau supérieur à son niveau d’entrée chez CANON France (VAE, DIF, formation longue…).
- l’octroi une augmentation de sa rémunération en corrélation avec le diplôme et le niveau obtenu
- la reconnaissance, tous les 5 ans, de l’évolution professionnelle de chaque collaborateur ou collaboratrice au regard des compétences acquises par le biais d’une hausse de rémunération et d’un changement de statut
- la fixation d’objectifs réalistes et en adéquation avec le contexte économique, les tensions sur les marchés, les spécificités des territoires…

Les discours déconnectés de la réalité tenus par des Responsables des Ressources Humaines, des managers et des Directeurs, ne peuvent plus être entendus. Pour coller au message ambitieux véhiculé par CANON France, il convient d’encourager l’engagement des collaborateurs en accordant les changements de niveau et d’échelon suite à l’obtention d’un diplôme ou d’une certification en lien avec le poste occupé. Des augmentations de salaire voire des promotions doivent également être accordées suite à un EAE concluant à la surperformance.

De même, CANON France doit octroyer des augmentations de niveau et d’échelon à tous les collaborateurs/collaboratrices n’en ayant pas bénéficié depuis plus de 10 ans. Un processus de promotion interne, tous les 5 ans, en fonction de l’ancienneté dans le poste et des compétences acquises, devrait également être mis en place..


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